THEME ABORDER:

        LA PROPOLIS
      LA GELEE ROYALE
      LE POLLEN
      LA CIRE D'ABEILLE
      LE MIEL


LA PROPOLIS

La PROPOLIS : Qu’est-ce que c’est ?

Une substance résineuse que l’on trouve sur les bourgeons et les branches de certains arbres : conifères, peupliers, marronniers d'Inde, frênes, saules, chênes, etc. Elle protège les bourgeons des attaques d’insectes en les paralysant et lutte contre le développement des champignons.
C’est un nombre restreint d’abeilles ouvrières butineuses qui au printemps ou à l’automne récolte les diverses résines.

Elles y mélangent de la cire et des sécrétions salivaires pour en faire des petites pelotes qui serviront à colmater et tapisser l’intérieur de la ruche afin d’en assurer l’étanchéité et créer une couche protectrice et aseptisante contre les microbes.
Propolis veut dire « devant la cité », pour nommer l’entrée de la ruche qui fait office de chambre de stérilisation. L’ouverture ou « trou d’envol » est ajusté par les abeilles à l’aide de la propolis en fonction du climat. Elles en modifient les dimensions et l’orientation autant de fois que nécessaire.
Solide jusqu’à 20°c environ, la Propolis se ramollit aux alentours de 30°c, puis devient collante à des températures encore plus élevées. Sa couleur diffère en fonction des résines recueillies. Elle peut avoir un aspect ambre clair à brun foncé.

Propriétés de la Propolis
Ses principales actions reconnues :

Antivirale
Antifongique
Antibiotique
Antioxydante
Cicatrisante
Anesthésique
Anti-inflammatoire


La complexité et la richesse extraordinaire de ce produit permettent de l’utiliser dans bien des domaines.


Indications

La sphère respiratoire
La sphère digestive
La sphère cardio-vasculaire
La sphère génito-urinaire
La sphère dermatologique …

et bien d’autres maux tels que la douleur, par exemple :
des anesthésies locales à base de Propolis sont réalisées en milieu vétérinaire.

Contre-indications
Il est apparu quelques rares réactions allergiques après plus de trois semaines d’utilisation de Propolis. Toutefois le nombre de personnes ayant eu ce genre de manifestations est infime. Le risque est plus important si vous êtes déjà allergique aux autres produits de la ruche.

Posologie
En règle générale, un enfant prendra moitié moins de Propolis qu’un adulte. Toujours prendre des doses progressives sur trois ou quatre jours afin de voir si d’éventuelles réactions apparaissent.
Ne pas dépasser trois semaines de traitement. Si aucune amélioration n’a été constatée dans ce délai, il y a peu de chance que les effets se manifestent au-delà de 20 jours. Il est également préférable d’associer la prise de Propolis avec de la vitamine C.

Histoire
Nous remontons jusqu’au temps des Grecs Anciens où nous trouvons trace de la Propolis dans les écrits d’Aristote. Par ailleurs, les Egyptiens s’en servaient pour embaumer les corps. Les Romains quant à eux, en faisaient commerce et les Incas la gardaient précieusement dans leur pharmacopée.
Au XIX° siècle, les blessures des soldats Anglais étaient, pour la plupart, désinfectées à la Propolis.
Elle entrait également dans la composition du vernis utilisé par les luthiers du temps de Stradivarius. Peut être était-ce là son sec

LA GELEE ROYALE

Lorsque la reine est trop âgée, lorsqu'elle est morte, ou lorsque les abeilles préparent l'essaimage, apparaissent dans la ruche de curieuses cellules qui ne ressemblent pas du tout aux autres.

Elles pendent verticalement en dehors du rayon, comme un doigt de gant et elles peuvent atteindre la longueur du petit doigt de la main. À l'intérieur, se trouve une larve qui repose sur une couche épaisse de gelée royale.


Alors que les larves d'ouvrières ne reçoivent guère, et seulement au début de leur vie, que quelques milligrammes de gelée royale, la larve de reine qui se trouve dans la cellule royale, que je viens de décrire, en a parfois jusqu'à 250 mg (1/4 de g) à sa disposition.


C'est grâce à ce régime que ses ovaires se développeront pleinement, lui permettant plus tard de pondre plus de 2000 oeufs par jour, pendant toute sa vie (4 à 5 ans).

Couleur et goût :

La gelée royale est une pâte blanchâtre de la consistance du yaourt, et d'un goût peu habituel, à la fois acide et brûlant.
Depuis très longtemps, les apiculteurs élevent des reines et en font un commerce fructueux. Dans certains cas, elles sont sélectionnées avec soin et inséminées artificiellement par des mâles dont le pédigrée est connu. Dans des cupules artificielles en matière plastic préparées à l'avance et mesurant à peu près la moitié de la longueur des cellules royales, on introduit une petite goutte d'une solution de gelée royale ; puis, une très jeune larve qu'on a prélevée dans une cellule d'ouvrières.
Les cupules ainsi garnies et rangées serrées sur des lattes forment des barrettes qu'on introduit, l'ouverture vers le bas dans une ruche orpheline, c'est-à-dire dont on a enlevé la reine.
Les abeilles, pour élever de nouvelles reines vont aussitôt dégorger de la gelée royale dans les cupules, en les allongeant pour leur donner la dimension d'une cellule royale habituelle.
Septante-deux heures plus tard, on retire les larves car il n'est pas question de laisser la larve se développer pleinement et dévorer la gelée royale. On aspire celle-ci. Après filtration, la cire est stockée dans des récipients opaques et gardés au frais en attendant la commercialisation.
Si l'on admet que chaque cellule contient 200 mg de gelée, il n'en faut que 5 pour faire un gramme ; or, on en élève dans chaque ruche plusieurs centaines.
La gelée n'est donc pas rare du tout : elle ne nécessite qu'un peu de main-d'oeuvre.

Qu'est-ce-que la gelée royale ?

En gros, c'est du pollen prédigéré et concentré. En effet, la gelée royale se rapproche beaucoup de la composition chimique du pollen. Elle est sécrétée dans la majeure partie par les glandes pharyngiennes des abeilles ouvrières.



Composition chimique :

Elle a été étudiée par une foule d'auteurs intrigués par son aspect, et elle nous est bien connue.

Protéines. Le principal constituant est formé de protéines, qui ressemblent beaucoup à celles du pollen. Par comparasion avec celui-ci, le taux brut en protéines se situe à 25-35 % (ce qui est formidable pour une substance d'origine végétale), la teneur en protéines de la gelée royale est encore bien plus forte et peut aller au-delà de 15 %.

Acides aminés. Il existe dans la gelée une très grande quantité d'acides aminés
libres : ce sont les constituants des protéines à l'état immédiatement assimilable.

Vitamines. La gelée royale est un véritable concentré de vitamines, mais ce sont des vitamines du groupe B comme dans le pollen. Les vitamines A, D et K, sont absentes, n'existent qu'à l'état de traces. La teneur en acide pantothénique (vitamine B6) est énorme, et bien plus forte que dans le pollen.

Matières grasses. Elles sont peu abondantes dans la gelée royale et varient suivant l'âge de la larve de reine ; les ouvrières dégorgent la gelée dans la cellule royale très fréquemment et paraissent en modifier la composition suivant l'âge de la larve. La teneur en matières grasses ne dépasse pas 10 à 15 % alors que, dans certains pollens, elle est beaucoup plus élevée : la plupart des pollens tachent d'une auréole grasse le papier sur lequel on le met à sécher.

Sucres. Ils sont rares dans la gelée. Les sucres sont beaucoup plus abondants dans les pollens que dans la gelée, d'autant plus que les abeilles y dégorgent du miel pour assurer la cohésion de la pelote de pollen.

Acide hydroxydécénoïque. Le point le plus remarquable de la composition chimique de la gelée royale est la présence d'acide hydroxydécénoïque qui n'existe guère que dans cette matière. Or, les glandes de la reine sécrètent non pas cet acide mais un corps voisin, l'acide céto-décène 2 transoïque, qui n'est autre que la fameuse hormone qui bloque le développement des ovaires des ouvrières.

La composition de la gelée royale n'est pas fixe au cours du développement de la larve. Les gelées du commerce sont formées de gelée récoltée en vrac dans les cellules royales au quatrième jour de l'évolution, les gelées distribuées aux différents âges larvaires y sont par conséquent, mélangées.

Antibiotique et gelée royale :

On savait depuis longtemps que la gelée, laissée à l'air libre, se desséchait en se transformant en une substance de consistance caoutchouteuse, mais sans se putréfier. Son acidité, très forte, en est certainement responsable, car, après neutralisation, elle se putréfie rapidement.
Suite aux recherches de Lavie, l'action antibiotique ne dépend pas de l'acidité. Le produit neutralisé est efficace. L'efficacité est très nette sur toute une gamme de microbes, salmonelles, etc.

Vieillissement de la gelée royale :

Comme tous les produits de la ruche, la gelée royale vieillit à la température ordinaire ; et le principe antibiotique n'est stable qu'en solution éthérée. La gelée brute n'est guère active que le premier jour de sa récolte, et son pouvoir antibiotique semble disparaître définitivement le lendemain. Dans la ruche, on peut se demander comment la gelée conserve ses propriétés à une température de 32°C : les ouvrières dégorgent de la gelée toutes les deux ou trois minutes, si bien qu'on peut la considérer comme fraîche.
En fait, les dernières recherches démontrent qu'il n'y a pas un mais plusieurs antibiotiques dans la gelée royale.

Action physiologique de la gelée royale :

Un point très important est que la gelée est instable (peu de publicité mentionnent ce point). Elle se dégrade rapidement à température ordinaire.
Le seul conditionnement qui permet de la conserver sans altération est la lyophilisation (dessiccation à -60°C dans un vide très poussé).

À retenir :

- L'action euphorisante sur l'homme est signalée par tous les auteurs.
- L'action sur les enfants en bas âge est d'un extrême intérêt, puisque toute suggestion de la part du médecin devient bien improbable dans ce cas.


LE POLLEN

Le pollen (du grec palè : farine ou poussière) constitue, chez les végétaux supérieurs, l'élément fécondant mâle de la fleur : ce sont de minuscules grains de forme plus ou moins ovoïde de quelques dizaines de micromètres de diamètre, initialement contenus dans l'anthère à l'extrémité des étamines.

Comme l'ovule, le grain de pollen n'est pas un gamète mais un gamétophyte, un producteur de gamète.

L'homologue du grain de pollen chez les végétaux inférieurs (algues, mousses, prothalle des fougères) est le gamétophyte mâle.

Il correspond à la phase haploïde du développement du végétal.

Pollen de plusieurs plantes : tournesol (Helianthus annuus), Ipomea purpurea, Sildalcea malviflora, Lilium auratum, onagre (Oenothera fruticosa) et ricin commun (Ricinus communis).

Les apidés, dont l'abeille domestique fait partie, sont les plus importants pollinisateurs

Composition

Le grain de pollen est une spore contenant le gamétophyte mâle. Il apparaît chez les présepermaphytes, qui ne libèrent donc pas de spores puisqu'elles restent sur le sporophyte. Il est constitué habituellement de deux cellules non cloisonnées et comporte deux noyaux haploïdes, dont l'un plus gros est le noyau végétatif et l'autre le noyau génératif ou reproducteur. Il est enfermé dans une enveloppe résistante, l'exine, qui comporte des apertures, points de moindre résistance qui permettront l'émission du tube pollinique destiné à féconder l'ovule.

Le pollen contient une forte proportion de protéines (de 16 à 40 %) contenant tous les acides aminés connus. Il contient également de nombreuse vitamines, notamment vitamine C et vitamine PP. Le pollen sert de nourriture aux abeilles dont il est la seule source de protéines. Il entre dans la composition de la gelée royale. Il est toujours présent, en petite quantité, dans le miel, et permet d'identifier ses origines botaniques. L'apiculture fait appel à la mélissopalynologie qui est la science du miel et du pollen.

Pollinisation

Pour germer, le grain de pollen doit atterrir sur le stigmate d'une fleur femelle. le transport se fait généralement par le vent ou les insectes : c'est la pollinisation.

Allergies

La présence de grains de pollens dans l'atmosphère (sa diffusion par le vent est l'anémogamie) que nous respirons est très importante au printemps et provoque des allergies chez les personnes sensibles.

Palynologie

La palynologie est l'étude scientifique des pollens. Un pollen est souvent spécifique d'un groupe végétal (famille, genre), parfois même de l'espèce : il est possible d'identifier une espèce végétale par l'observation de son pollen. Les caractères observés sont la taille (de 2,5 à 200 micromètres), la forme générale et ceux de l'exine : la stratification, les sculptures et granulations de la surface, le nombre la forme et la disposition des apertures.

Les applications de la palynologie sont nombreuses :

     la palynologie apporte des éléments utiles dans les étude de systématique végétale ;

     la paléopalynologie est l'étude des pollens fossiles, et permet de donner des informations sur le climat et la
     végétation au cours de l'ère quaternaire ;

     l'aéropalynologie, qui consiste à analyser la présence dans l'air de différents types de pollens a des applications en  
     médecine (pathologies allergiques) et en agronomie (pollinisation) ;

     la mélissopalynologie est l'étude des pollens présents dans le miel, ce qui permet de détecter les mélanges et les fraudes.

              
pollen de tournesol       pollen de ricin           Oenothera fruticosa     Ipomoea purpurea


LA CIRE D'ABEILLES

Lors de la récolte du miel, les cadres sont retirés de la ruche. Afin de récupérer le miel, il est d'abord nécessaire de désoperculer le cadre, çàd enlever à l'aide d'un long couteau la mince couche de cire qui recouvre le miel. Cette couche de cire, appelée opercule, est alors placée en centrifugeuse afin de séparer la cire et le miel qui pourrait y être encore mélangé. Ceci fait, l'opercule est placé dans une chaudière à cire et débarrassé de ses impuretés. Le produit final est de la cire d'abeille de très grande qualité qui servira à de nombreux usages, parmi lesquels la fabrication de bougies.

D'origine, la cire d'abeille a une teinte jaunâtre. De la cire d'abeille blanche, éclaircie chimiquement, est également disponible. Elle diffuse une odeur agréable et caractéristique au naturel ainsi que brûlée sous forme de chandelle.

Le conditionnement peut varier: en granulés (comme la paraffine), en briques ou sous forme de feuilles, généralement gauffrées.
A vous de choisir le conditionnement qui vous convient le mieux suivant le type de bougies que vous désirez.
La fabrication d'un kilo de cire nécessite la consommation de 10 kilos de miel par les abeilles

Des blocs de cire d'abeille

 

LE MIEL

1) DÉFINITION DU MIEL -

**Le miel répond à une définition bien précise qui est la suivante: "Le miel est la denrée produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar des fleurs ou de certaines sécrétions provenant de parties vivantes de plantes ou se trouvant sur elles, qu'elles butinent, transforment, combinent avec des matières spécifiques propres, emmagasinent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche. Cette denrée peut être fluide, épaisse ou cristallisée."

** Il découle de ce texte, rédigé par le législateur, que le miel est, par définition, un produit entièrement naturel qui ne peut contenir ni additif, ni colorant, ni conservateur, ni parfum artificiel. Il arrive sur votre table tel que les abeilles l'ont fait et tel que l'apiculteur consciencieux l'a récolté. C'est pourquoi le simple mot "miel" sur un emballage est dorénavant suffisant pour vous assurer de son origine 100% pure et naturelle, et que vous ne trouvez plus sur les pots et documents publicitaires que ce seul terme, suivi de sa provenance botanique ou régionale, sans aucun adjectif associé comme c'était le cas il y a encore quelques années où l'on voyait "fleurir" des appellations telles que: "Miel pur surfin", " Miel naturel", "Miel sain extra fin", etc.

2) ORIGINE ET RÉCOLTE DU MIEL -

- Les abeilles produisent le miel à partir du nectar recueilli dans les fleurs au niveau de petites glandes végétales nommées nectaires (se situant le plus souvent au fond de la corolle), ou à partir du miellat recueilli sur les plantes, le miellat étant une sécrétion issue de parties vivantes de ces plantes ou se trouvant sur elles et liée alors à l'excrétion de certains insectes suceurs de sève (pucerons principalement).

   ** Il existe donc deux grandes variétés de miel selon l'origine sécrétoire: le miel de nectar et le miel de miellat.
  
   ** Le nectar et le miellat sont des liquides sucrés composés essentiellement de saccharose dissous dans de l'eau à une concentration variant entre 5 et 25%, que les abeilles butineuses prélèvent par aspiration avec leur langue et qu'elles emmagasinent dans leur jabot en y ajoutant de la salive contenant une enzyme (la gluco-invertase) qui transforme le saccharose en deux molécules de sucres simples: le fructose et le glucose. Dans le même temps, elles abaissent déjà un peu la teneur en eau de la solution sucrée.

   ** De retour à la ruche, ces butineuses transfèrent leur récolte à des abeilles ouvrières d'intérieur qui vont, par régurgitations successives d'une abeille à une autre, compléter et terminer la transformation commencée, avant d'aller dégorger ce liquide dans les alvéoles de cire disponibles d'un rayon où il va s'étaler. Sucée et étalée ainsi plusieurs fois de suite, la solution sucrée, qui ne contient plus que des sucres simples mais encore 50% d'eau, va alors subir une nouvelle concentration par évaporation passive qui s'effectue sous la double influence de la chaleur régnant dans la ruche (entre 36 et 37° C) et de la ventilation assurée par des abeilles ventileuses qui créent, par un mouvement très rapide de leurs ailes, un puissant courant d'air ascendant dans la ruche.

   ** On arrive ainsi progressivement au bout de quelques jours à une solution ne contenant plus, en moyenne, que 18% d'eau et près de 80% de fructose et glucose, qui est devenue tout simplement du miel, qui est alors stocké par les abeilles dans les cellules des rayons de la ruche, cellules qui, une fois remplies, sont cachetées par un mince opercule de cire afin qu'il se conserve parfaitement. C'est ce même miel que vous consommerez après sa récolte par l'apiculteur.

   ** Savez-vous qu'une abeille doit butiner à peu près 150 fleurs pour faire son plein de 2 centigrammes de nectar et qu'une butineuse effectue, en moyenne, 25 voyages journaliers d'environ 1 kilomètre chacun ? C'est dire que journellement, une butineuse en période de miellée visite entre 3000 et 4000 fleurs et parcourt 25 kilomètres pour rapporter environ 1/2 gramme de nectar et fabriquer 1/10 de gramme de miel. Si vous vous amusez à faire le calcul, vous constaterez que les abeilles d'une ruche effectuent approximativement deux tours du monde pour produire un seul petit kilo de miel!...

- La récolte du miel par l'apiculteur a lieu en général après une miellée (correspondant à une période de production de nectar par la flore susceptible d'en fournir), et lorsque les 3/4 des alvéoles des rayons de cire sont operculés.

   ** C'est ainsi que dans les régions méridionales de l'hémisphère nord, le miel est récolté - en une ou plusieurs fois - entre les mois d'avril et de novembre, et que dans les autres régions tempérées la première récolte ne débute habituellement qu'à la fin du mois de mai.

Cette récolte se pratique schématiquement comme suit :

   L'apiculteur retire les cadres des ruches dans son atelier d'extraction afin de procéder à la désoperculation (manuellement avec un couteau, ou le plus souvent mécaniquement avec une machine spéciale conçue pour cette opération).
  
   Suit l'extraction du miel contenu dans les alvéoles par centrifugation à l'aide d'extracteurs tangentiels ou radiaires, miel qui est recueilli dans un bac à travers un filtre.
  
   Après un deuxième filtrage, le miel est recueilli dans un maturateur (simple récipient de décantation) où il va rester entre 2 et 8 jours au cours desquels les bulles d'air retenues dans la masse du miel montent à la surface et les dernières impuretés solides résiduelles sont éliminées per ascensum ou per descendum.

   Enfin, l'apiculteur qui, pendant ce séjour au maturateur, a préparé et amorcé la cristallisation du miel, passe au conditionnement, puis au stockage, dernière étape avant la distribution commerciale.

   ** On récolte ainsi, en moyenne, entre 15 à 20 kilos de miel par ruche et par an, mais les apiculteurs professionnels en récoltent souvent beaucoup plus grâce à la transhumance et la mise en place de hausses sur la ruche en fonction des miellées.

3) ASPECT ET PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DU MIEL -

   ** Le miel se présente sous l'aspect d'une substance:

   ** - visqueuse: la consistance du miel, qui peut atteindre à l'état solide, est très variable; elle est conditionnée essentiellement par sa teneur en eau, sa composition chimique et la température à laquelle il est conservé; par ailleurs, les sucres contenus dans le miel peuvent cristalliser en partie sous l'influence de certains facteurs (température, agitation, composition chimique), entraînant alors une modification complète de son aspect mais sans rien changer à sa composition;

   ** - de couleur variable: la couleur du miel va du jaune très pâle (presque blanc) au brun très foncé (presque noir) en passant par toute la gamme des jaunes, oranges, marrons et même parfois des verts; mais le plus souvent le miel est blond;
  
   ** - de saveur très sucrée, plus ou moins aromatique et d'odeur différente selon son origine botanique.

   ** Par ailleurs le miel:

   ** - est soluble dans l'eau et l'alcool dilué, mais insoluble dans l'alcool fort, l'éther, le chloroforme et le benzène;

   ** - a une densité moyenne de 1,42 à la température de 20° C;

   ** - n'est pas un bon conducteur thermique (environ 6 fois moins que l'eau);

   ** - a une conductibilité électrique fortement variable suivant sa teneur en eau et en matières minérales;

   ** - a un indice de réfraction qui oscille entre 1,47 et 1,50 (suivant sa teneur en eau) à la température de 20° C;

   ** - est lévogyre (qui dévie le plan de polarisation de la lumière à gauche) dans la plupart des cas.

Enfin le miel est acide : son pH oscillant, en moyenne, entre 3,5 et 6 (je vous rappelle que le chiffre 7 représente la neutralité).

4) COMPOSITION ANALYTIQUE DU MIEL -

   ** Elle est aujourd'hui relativement bien connue malgré sa complexité, mais ne peut donner lieu à aucune constante parfaitement stable. En effet, la composition quantitative de ce produit d'origine végétale est soumise à de nombreux facteurs éminemment variables qu'il est impossible de maîtriser, tels que: la nature de la flore visitée et celle du sol sur lequel pousse ces plantes, les conditions météorologiques lors de la miellée, la race des abeilles, l'état physiologique de la colonie, etc. Je me contenterai donc de vous donner ici la composition qualitative du miel, complétée de quelques pourcentages quantitatifs moyens.

   ** Le miel contient :

   ** - De l'eau avec un pourcentage optimum de 17 à 18%.

   ** - Des glucides (sucres) en grande quantité: 78 à 80%, représentés essentiellement par du fructose (ou lévulose): 38%, du glucose (ou dextrose: 31%, ainsi que du maltose, du saccharose et divers autres polysaccharides.

   ** - Des lipides (corps gras) en infime quantité sous forme de glycérides et d'acides gras (acide palmitique, oléique et linoléique).

   ** - Des protides (substances azotées) en petite quantité: moins de 1%, mais contenant un très grand nombre d'acides aminés libres: acide aspartique, acide glutamique, alanine, arginine, asparagine, cystine, glycine, histidine, isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, proline, sérine, tryptophane, tyrosine et valine.

   - Des acides organiques libres ou combinés sous forme de lactones: 0,3%, le principal d'entre eux étant l'acide gluconique.

   - Des éléments minéraux, de 0,2% pour les miels de nectar, jusqu'à 1% pour les miels de miellat, avec plus d'une trentaine d'éléments déjà inventoriés: aluminium, argent, arsenic, baryum, béryllium, brome, calcium, césium, chlore, chrome, cobalt, cuivre, fer, lithium, magnésium, manganèse, mercure, molybdène, nickel, or, palladium, phosphore, potassium, rubidium, scandium, silicium, sodium, soufre, strontium, titane, vanadium, zinc, zirconium. Ces éléments minéraux ne sont pas toujours tous présents dans un miel déterminé. Par contre, certains le sont systématiquement dans tous les miels et souvent alors en grande quantité, notamment le potassium, premier cation intracellulaire indispensable à la vie. Il vous faut savoir également que les miels foncés sont globalement plus riches quantitativement en matières minérales que les miels clairs.

   ** Chacun de ces éléments a un rôle capital et souvent indispensable, même à doses infinitésimales (oligo-éléments) au niveau de nombreuses réactions biochimiques du métabolisme cellulaire de tout l'organisme, et leur carence peut provoquer de nombreux troubles maladifs.

   ** Notre alimentation actuelle raffinée à l'excès et, par voie de conséquence, très appauvrie en oligo-éléments, se trouvera donc utilement complétée par l'apport de miel dans la ration alimentaire quotidienne, miel qui s'avère dans ce domaine un complément quasi-complet. Ne pensez-vous pas qu'il est préférable de prendre un grand cocktail d'oligo-éléments sous forme organique avec un bon miel, que d'en prendre seulement deux ou trois sous forme minérale (moins bien assimilée que sous forme organique) avec une spécialité pharmaceutique ?

   ** - Un grand nombre de vitamines, dont les quantités, loin de couvrir nos besoins journaliers, n'en constituent pas moins un appoint non négligeable. Le miel contient essentiellement les vitamines B1, B2, B3 ou vitamine PP, B5, B6, C, et accessoirement les vitamines A, B8 ou vitamine H, B9, D et K.

   ** - Des enzymes dont les principaux sont les amylases alpha et bêta, la gluco-invertase et la gluco-oxydase. Ces enzymes (qui facilitent la digestion des aliments et sont à l'origine de certaines vertus du miel) sont détruites par un chauffage exagéré du miel qu'il y a donc lieu de toujours éviter.

   ** - Plusieurs facteurs antibiotiques naturels, regroupés sous le nom générique d'inhibine, qui sont en fait de puissants bactériostatiques, c'est-à-dire qu'ils empêchent le développement des bactéries mais ne les tuent pas.

   ** - De nombreuses autres substances diverses, et plus particulièrement: un principe cholinergique proche de l'acétylcholine; un principe œstrogène; des flavonoïdes dotés de multiples et intéressantes propriétés physiologiques; des alcools et des esters; des substances aromatiques qui non seulement donnent l'arôme et le goût spécifique d'un miel donné, mais qui ont aussi des vertus thérapeutiques; des matières pigmentaires spécifiques à chaque miel qui lui donnent sa couleur propre; et enfin des grains de pollen qui en signent l'origine botanique.

   ** En résumé, le miel est un produit naturel extrêmement complexe contenant un très grand nombre d'éléments vitaux qui interviennent au premier chef dans le bon équilibre de notre fonctionnement biologique. Cette richesse qualitative qui regroupe près de 200 substances différentes agissant en parfaite harmonie et en synergie, absolument impossible à réaliser artificiellement, donne bien sûr au miel une place de tout premier plan dans l'alimentation, mais également une place non négligeable en médecine préventive et curative.
 

Docteur Yves DONADIEU

© 2003 - Tous droits de reproduction et traduction, réservés pour tous pays.

Pour tout savoir sur les propriétés, les indications et les utilisations diététiques ou thérapeutiques détaillées des produits de la ruche, visitez le site de référence du Docteur Yves DONADIEU de la Faculté de Médecine de Paris, spécialiste des thérapeutiques naturelles en général et de l'apithérapie en particulier, en cliquant sur :

www.01sante.com

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